Marée basse, très basse
Hello dear blossom friends
Le printemps arrive, le redoux, le soleil caressant, la lumière du jour jusqu'à plus de 18h !! A la mi-mars, une tempête est toujours à craindre, mais quand on voit le temps qu'il fait, les températures qui montent, on se dit que noooooooon, c'est pas possible qu'il reneige, là, tout de suite !
Depuis dimanche, 7ème mois de survie en milieu glaciaire !! J'ai loupé le 6ème, c'est navrant, c'était pourtant une date symbolique sur un an... Mais qu'à cela ne tienne, le 7 aussi est un beau chiffre, c'est même mon préféré, avec le 31 - vous vous demandez pourquoi ???!!
La sortie de l'hiver devrait me rebouster, me revigorer, m'ébrouer, me revivifier, faire monter la sève dans l'érable... Au lieu de ça, je vis dans les affres, je suis intensément fatiguée, je déprime - modérément mais quand même, je tourne dans le doute jusqu'à épuisement complet des ressources. Le boulot, oui, encore lui, le grand coupable. Question existentielle : est-ce que ma thèse est valable ? Ne suis-je pas en train de me gourrer complètement ? Vais-je droit dans une impasse ? Toutes ces angoisses se sont tout d'un coup dressées devant moi, alors que je prépare - que je tente péniblement et désespérément de monter - l'argumentation pour ma prochaine communication au colloque new-yorkais, "Unbecoming Masters". J'avance à reculons, pour mieux sauter dans le vide. Je n'arrive pas à trouver de lien entre ce que je dis et ce que je veux démontrer - gros problème !! C'est bizarre, il y a des passages comme ça, où, alors que je dois être au top et que j'ai travaillé fort pour ça, tout d'un coup tout s'écroule comme château de cartes, et je ne vois plus la logique de ce que je fais. Bien sûr, quelques panacées existent : respirer un grand coup, faire du yoga, prendre un peu l'air, voir des amis (ou leur écrire...), rire et déconner, manger du chocolat... Mais parfois ça ne suffit pas à débloquer une situation enfoncée bien profond dans ses ornières... D'autant plus que le temps file, les échéances se rapprochent... je dois envoyer mon papier au modérateur jeudi dernier carat !! et après ça, c'est pas fini, il faut envisager le départ à NYC, car maintenant j'ai devant les yeux l'horaire auquel je passe - vendredi 27, 14h - la pierre de touche, le Saint Graal de toutes ces dernières semaines !, la préparation psychologique et du "bagage scientifique" pour la présentation, l'achèvement de la correction de ce foutu article sur Psyché, qui doit être nickel avant le voyage, c'est-à-dire avant mercredi prochain, la rédaction du dossier d'examen de synthèse en entier, la mise au point des exposés (deux ou trois ce trimestre), les travaux finaux, la correction des copies pour Despoix... Je crois que je dormirais à partir de la mi-avril, et même, pas sûr, car il faudra enchaîner avec le dernier trimestre, intensif celui-là, sur trois semaines au lieu de trois mois, mais avec autant de boulot !
Bref, et pour répondre à Oliv, qui se fait rare sur ce blog - rare comme l'or ! ;), je ne sais encore quand je reviens, vers la fin juin ou la mi-juillet, tout dépend des démarches à faire en France pour l'année prochaine; mais surtout je ne sais pas dans quel état ! Pour l'instant, je me concentre sur une chose à la fois, pour ne pas sombrer dans la dépression et le marasme. La cloche de la récré sonnera bien assez vite !
En attendant, j'espère que vous allez tous bien; cette fois-ci, c'est moi qui m'inquiète de votre silence prolongé ! alors, c'est la désertion générale ? Plus personne à son poste ? Bah, je comprends vous en faîtes pas : c'est le gros rush pour tout le monde en ce moment ! Faites moi quand même un petit coucou à l'occasion, ça fait toujours plaisir...
Ravie de voir que vous avez su goûter au philosophe le plus foufoufou de la chrétienté ! Il avait pas tout compris l'ami Friedrich ? Et quel humour, quel sens de l'auto-dérision ! Toujours un sourire sous l'abondante moustache...
J'essaierai de mettre encore des textes que je découvre et apprécie (quoiqu'en ce moment les crises financières du XVIIème siècle ou les traités sur l'avarice, je doute que ça vous passionne - et moi donc !) ou des p'tits questionnaires.
D'ailleurs, Janus à Double Face, quid des quizz ?