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Va donc, hey !... Tabernak...
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24 avril 2013

Palier de décompression

Salut.

C'est moi.

De retour, après un trop long silence... Pour combien de temps ? Qui vivra verra.

Presque un an sans vous écrire. Enfin, sans m'écrire, à moi. Pourquoi ? 

Sûrement un peu à cause de vous, mes chers amis. Ce sentiment d'être moins "suivie", d'être vraiment loin, loin de vos préoccupations les plus pressantes. Évidemment, je comprends très bien et ne vous blâme aucunement. Les temps sont durs par chez nous, je l'ai vu à chaque fois que je revenais, chaque fois un peu plus. J'ai pu suivre certaines de vos mésaventures, ou de vos grands bonheurs. Autant d'événements qui éloignent du coeur les absents, sans les en effacer tout à fait. Du coup, ce blog n'avait plus vraiment sa raison d'être.

Sûrement un peu à cause de moi, aussi. Depuis mon installation rue Saint-Hubert, dans l'attrayant Ahuntsic, si plein de tendresse et de candeur en ce nouveau printemps, je me suis "ancrée" un peu plus profondément dans ce pays d'adoption, que je ne peux toutefois appeler "mon" pays. Je lutte pour y trouver ma place, ce qui n'est pas de tout repos. J'ai dernièrement complété mon dossier de Résidence Permanente, pierre d'angle d'une immigration réussie, après moult tergiversations. Avec l'espoir d'un avenir vraiment meilleur. 

Tout ça pour dire que j'ai dû me concentrer sur ma vie ici, comment en faire quelque chose, et cesser de me retourner vers là-bas. Passage douloureux, mais nécessaire, je crois. Cela ne veut pas dire que je vous ai oubliés, oooh non. Tous les jours vous êtes avec moi, nos souvenirs communs m'aident à passer les moments plus difficiles.   

Il y en a eu, depuis la fin de la fou-thèse (rappelez-vous). D'abord, la plaie béante d'un départ sans retour. Un départ qui m'a laissée sans voix. Plus rien à dire, ni l'énergie de dire, après ça. Aujourd'hui encore, je me demande bien à quoi tout cela rime. 

Il y a, beaucoup plus prosaïquement, l'angoisse de trouver un travail après la fin des études, qui revient comme une mauvaise fièvre quartaine. Pour l'instant, c'est toujours précaire de ce point de vue. J'ai fait plusieurs petits jobs, comme testeur de jeux vidéo - oui, moi ! -, pigiste, correctrice, avant de me trouver un temps très très partiel et mal payé dans un cégep (l'étape avant l'université, équivaut au niveau bac en France, en gros), où j'officie depuis en tant que tutrice de français pour collégiens attard... pouf pouf : pour collégiens en difficulté linguistique. Avec un peu de chance, l'an prochain, j'aurai un poste de professeur dans ce même cégep, en littérature, un mi-temps, mais qui me donnerait enfin un peu de stabilité, de la pitance pour assurer mes jeunes jours, et la possibilité de continuer parallèlement mes recherches. Bref, si vous me lisez, priez pour moi. 

Car oui, je continue les recherches. Quand on n'en veut plus, y en a encore. Je pense depuis six mois à un sujet de postdoc sur l'édition théâtrale contemporaine, que je peaufine et cisèle - pour l'instant en vain, car il n'est accepté dans aucune institution - à l'occasion de publications "à paraître" et de communications en colloque. Cet été, il faudra faire les demandes de bourses... réservées aux résidents permanents. Et choisir un directeur, un établissement, et recommencer le calvaire ! Je vous ai dit que j'étais un peu maso ? 

Pour enfoncer le clou, après Jeux de société en mai dernier, avec la compagnie Posthume, et mon projet sur la question de l'euthanasie - qui a été monté dans le "jeu", vous l'avais-je seulement dit ? -, j'ai récidivé, cette fois-ci dans une auto-production avec des comédiens de la même gang, qui rendaient hommage au talent formidable et inoubliable de Raymond Devos, ce génie des planches, ce mangeur de mots, ce buveur d'inspiration au goulot. Un spectacle pour un cher disparu, qui m'en rappelle tellement une autre... ou comment faire son deuil à grands frais. Je retire de cette expérience à la fois beaucoup d'apaisement et de peine. Je vous en dirai plus long peut-être une prochaine fois...

En attendant, il vaut mieux aller dodo - je bosse demain. Et promis, je serai moins sombre au prochain post ! ;) Il me tarde de retrouver ce regard tranchant mais jamais méchant sur les choses qui m'entourent... et de m'amuser, moi aussi, avec mes copains les mots ! 

En tout cas, merci d'avoir pris le temps de me lire, j'en avais besoin, de ce palier de décompression, après la plongée en eaux troubles...

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Commentaires
A
DU CRAYON À RAYMOND :<br /> <br /> Chère Tatoo car tu restes comme un tagg sur ma peau. Étonné de voir la vie comme une crue de la Seine en plein débordement. <br /> <br /> Becs de canard du Luxembourg
S
Courage, nous sommes avec toi... <br /> <br /> Fais attention que le côté sombre ne t'envahisse pas complètement ! <br /> <br /> <br /> <br /> Je suis avec toi.<br /> <br /> <br /> <br /> Sophie
O
Enfin des news ! merci pour les explication d'usage, mais en ce qui me concerne j'ai bien suivi le cheminement de ta petite vie, car je t'adore et tu reste en permanence dans mon coeur :! en temoigne la réponse fulgurante a ce post tant attendu ! en tout cas moi je ne te quitte pas et reste connecté a ton esprit ! j'attend donc la suite avec impatience ! gros bibis ma tat ! et gros bisous aux lecteurs assidus de ce merveilleux blog de retour dans nos vies ! hi hi hi .......
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