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Va donc, hey !... Tabernak...
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5 mars 2014

L'Habite à Tibi

Ouf!! un message jamais publié!!! Haha, je le mets quand même, na!

-@-@-@-

Amis du voyage et des grands froids canadiens, bonjour !!! 

Après 6 bons mois d'absence, de retour sur les pages virtuelles de ce blog des longues distances et des émotions fortes. Et pour cause ! Comme vous le savez déjà, je vis un nouveau grand Déménagement, de l'île de Montréal à une belle région tout à l'ouest du Québec, au-dessus de l'Ontario : l'Abitibi-Témiscamingue. D'après le Wikipedia, c'est un nom algonquin, pour ceux qui le demanderaient, qui signifie «eau du milieu» et «au lac profond». Grande terre encore largement à défricher, à exploiter, à explorer. Terre de pionniers, avec des monts qui n'ont pas de nom, des épinettes - c'est tout arbre qui arbore des épines en gros -, et un ciel qui nous donne un aperçu de l'infini. 

Je suis partie hier, pas mal rushée. Je vous fais le topo vite fait pour vous mettre en contexte (mais si, je vais y arriver). Vendredi avant-dernier, ya donc une dizaine de jours, je reçois un appel 819 - ça veut dire : d'une contrée lointaine - pour me dire que je suis convoquée au cégep de l'Abitibi pour une entrevue (mot préféré ici pour entretien, vous l'aurez compris, les plus parisiens d'entre vous).

«- La bite à qui ??

- À personne. Vous avez postulé pour être enseignante en français et littérature.»

En effet, j'avais eu cette idée saugrenue en voyant passer l'annonce. Le problème, c'est qu'il fallait y être pour le mardi d'après. Ouach. Check les billets d'avion : plutôt onéreux l'aller-retour. Check s'il existe des trains ou des cars pour s'y rendre : y en a, en bus du moins, 3 fois par jour... pour 9h de route. C'est dépenser trop de temps, d'énergie et de sous pour une simple entrevue. En plus c'est mardi ou rien. 

«Non, on ne peut pas remettre à un autre jour. On peut faire une entrevue par visioconférence, mais impossible par skype, vous devez louer une salle pour qu'on vous voit et vous nous voyez. À vos frais, bien entendu.» 

Bien entendu.

Checke où je pourrai trouver une salle comme ça, pas trop cher. L'ancien phallus où j'avais mes habitudes (pour rester dans la thématique), je veux parler de la sacro-sainte Université de Montréal, en possède moult. Grâce à la gentillesse et à la bonne volonté des gars qui y travaillent, je trouve un endroit tout confort, et au tarif étudiant, la veille de l'entrevue. 

Le calvaire se passe. Simuation de cours pendant 20 minutes, puis interrogatoire serré du comité composé de professeurs et de membres de l'administration. Mon cours est pas au point, mais j'essaie de paraître naturelle. Mes réponses jouent les décontractées, alors que mon ventre se tord comme une éponge trop pleine de flotte. Je ne distingue pas bien les visages des professeurs en face, mais leurs questions laissent voir leur perplexité, c'est du moins ce que je ne manque pas de me dire pendant l'entrevue. Le lendemain, nouveau coup de fil 819 : je suis engagée. Présence requise en début de semaine prochaine. 

?!?!?!???!??!!!!!!???!!!

Ok ok ok ok ok ok.... Ça veut dire tout laisser en plan à Montréal pour encore partir à l'aventure. Ça veut dire suspendre de belles relations avec des gens du cru qui se dessinaient enfin. Ça veut dire partir sans dire au revoir à une tripotée de potes que je n'aurai pas le temps de contacter. J'hésite, je tergiverse, je fais mine de me creuser. J'essaie de négocier des aides pour le déplacement. Rien à faire. Je calcule et suppute les coûts en fonction du salaire, qui lui non plus n'est pas tellement fixé - en gros je risque fort d'avoir un salaire plus bas que prévu si je n'ai pas les bons papiers. Je mets en balance les avantages avec une flopée de gros inconvénients. Mais la réponse n'était-elle pas claire depuis le début ?

Bref, pendant le reste de la semaine, je trouve une chambre à louer pas trop loin, un lift pour m'y conduire - grâce au réseau du cégep, je mets en vrac des habits dans une valise et me voilà partie mardi midi... Vers où? j'allais le découvrir sur place...

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Commentaires
P
Eh bien, cela fait grand plaisir de te lire !! tu n'as pas perdu de ton talent d'écrivain même si le texte date un peu pour sa rédaction. Il va falloir réfléchir si une publication de ce blog sous forme de "nouvelles" ne serait pas intéressant, non ? qu'en pensent les "cerveaux amis" ??? <br /> <br /> En tout cas, bienvenue et bon retour à la maison. Voila une distraction partagée qui est saine et rafraichissante ... A te lire <br /> <br /> Gros bisous de ton papounet !!
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