Studieuse semaine...

Allo allo les gens !

finis les congés, demain reprise du boulot, hé ho ! Ai même pas vu passer mes vacances...

Mais ne boudons pas notre plaisir: dès mardi c'est la fête de la perplexité au cours de notre JAPPE préféré... On s'en lèche les doigts par avance !

Je crois que j'en étais restée au quai de la station Jean Talon, où nous nous sommes séparées Véronique et moi après notre petit week-end à Ottawatomawak... Elle avait quelques jours à tuer avant de repartir pour Moncton; Tati au grand coeur lui a donc fait un peu visiter le coin. Damned weather, la flotte était à nos trousses; du coup, le lendemain, direction le musée des Beaux-Arts (ça faisait longtemps que j'y étais pas retournée), zieuter l'expo Andy Warhol, sur son rapport à la musique. J'avoue ne pas être une fan du bonhomme, contrairement à Véro qui aime tout ce qu'il fait; les compositions sérielles, en musique ou en peinture, ou les impressions polychromes de Marylin, ça me laisse quelque peu dubitative... Pourtant, cette sortie fut l'occasion de revenir sur mes préjugés, de voir ça de plus près, bref, d'apprécier l'oeuvre avec un oeil neuf. Et ben c'est pas si mal que ça ! En fait, c'est un paparazzi avant l'heure ce type, avec le coté artiste en plus... Et puis ses couleurs me touchent, il faut vraiment regarder les tableaux et non des reproductions pour en être ému. Donc, billet gagnant, malgré la relative cherté de l'entrée, il m'aura permis de me réconcilier avec l'idole des idoles des jeunes !

Après la visite express (on est arrivées vers 16h, le temps de bouffer chez le libano-arménien où j'ai atterri la première soirée à Montréal, de faire le trajet, de retrouver ce foutu musée...), comme le temps nous faisait toujours la gueule (vive l'automne à Mtl !), on a couru s'abriter rue Crescent dans une chocolaterie suisse qui proposait... devinez quoi ?... oui bravo, du chocolat ! en barre, en tablette, en bouchées, en bonbon, en tasse, en bol, sous toutes ses formes, et c'était diablement bon. Le minuscule salon de thé niché derrière le comptoir, perdu au milieu des horloges (suisses, évidemment), résonnait presque toutes les minutes des milliers de tictacs frénétiques et de coucous tout choux. Un peu rétives à l'idée de reprendre une douche acide, nous avons traîné le reste de notre aprem dans ce nid douillet et étrange, à parler de la vie, de nos coups de coeur et de gueule, de nos amis, amours, emmerdes, que les mécanismes à remonter le temps ponctuaient à l'envi. Vers 18h, nous nous sommes enfin extraites de l'usine Milka (non sans avoir acheté quelques grammes de finesse dans un monde de brutes... qui nous sont revenues hyper cher, import et suisses obligent !), pour flâner sur la rue Sainte-Catherine, pivot de la nuit montréalaise (oui la nuit commence tôt ici). Arrêt à la boutique Mac, pianotage convulsif sur internet (à noter : un bon plan quand on n'a plus d'ordi ni de connexion !!), matage sur IPod Touch d'un Superman Bollywoodien trop fendard (http://fr.youtube.com/watch?v=f5Pjo0WjBcs&NR=1, attention l'écran !!!), puis séparation des deux amies l'une pour rejoindre un de ses collègues qui vit ici, l'autre pour rejoindre son futur joyeux groupe de lectures tardives, qui recrute sans cesse ! Le bar est vraiment chouette, il s'appelle L'escalier, est hyper bio-écolo-herbophile, très bar-bacool, dread-locks et bonnets multicolores... et rempli de Français ! C'est pas possible, dès qu'on pose un pied dans cette ville, on tombe sur eux, on peut pas s'en dépêtrer. J'ai pas quitté Paris pour retrouver les mêmes tronches, non ??! Et ce n'est pas nous qui inversions la tendance, avec deux Françaises, une de Toulouse, une de Paname, et une Franco-autrichienne née en Belgique, on maintenait avec dignité la moyenne. C'est toujours un plaisir de retrouver ce petit cercle, on se marre bien, on parle littérature... et on n'a même pas commencé les lectures ! Ok, c'est pas sérieux, mais on a bien balisé le terrain : on a créé des listes de livres (ça, normal), mais aussi de lieux où se rencontrer, bar, cafés, restos, adresses de collègues... Bref, y a plus qu'à bouquiner ! Rdv a été pris pour le 22 novembre, autour de Lottin et du livre qu'il a choisi avec nous autres, Allah n'est pas obligé d'Amadou Kourouma... l'histoire d'un enfant-soldat qui veut écrire ses rêves et ses réalités dans la tourmente de la guerre... Il nous a prévenu, et je me souviens de la critique lors de la publication du livre en France, c'est pas follement gai, penser à apporter sa boîte de Kleenex le 22/11... En tout cas pour l'instant, le moins qu'on puisse dire, c'est qu'on ne se prive pas de rigoler tout notre saoûl !

Véro nous a rejoint vers la fin de la séance, et on est repartie sur Saint-Denis (décidément, ici comme là-bas, mon coin fétiche, c'est le Quartier latin !) à la recherche d'un casse-croûte pour Véro, d'un dessert pour moi. On est tombé sur Juliette & Chocolat, qui nous a mises d'accord. Ce resto est toujours bondé, quoi qu'on fasse; il faut dire que les desserts sont plutôt à mourir: le fondant aux framboises et vinaigre balsamique vaut le détour, et même l'arrêt pour prendre une photo du paysage !

Le lendemain, pour finir rapido vu le retard que j'ai déjà au théâtre, Véro Momo et moi avons pris un lunch à l'aéroport, et notre amie d'Acadie s'est envolée...

Le reste de la semaine a été jalonné par les représentations d'Auré à La Chapelle, dont je reparlerais bientôt (patience...).

Seule ombre au tableau : le petit coup de blues du samedi soir, où je me suis retrouvée toute seule à la maison, alors qu'Auré jouait et que ses parents étaient invités... C'est triste, mais bon, c'est la vie !

Sentiment que je n'ai pas aujourd'hui, puisque je suis avec vous, en connexion, mes chéris !!

Comments

[jean.oumepith]

Hé bé, dis donc! Je constate que les papilles, elles non plus, ne s'ennuient pas au Canada! En fait, je ne suis pas spécialement en reste : Hélène m'a concocté un petit fondant au marrons de derrière les fagots, que même le président il a pas l'équivalent à l'Elysée.

Enfin, je ne me contenterai pas davantage à une note gourmande. Nous sommes allé voir "Fin de Partie" de Beckett, à l'Alelier, avec Charles Berling dans le rôle de Clov. Du grand art, du grand théâtre classique (bon, classique un peu en dehors des clous en apparence). De l'humour, de l'humour, et encore de l'humour, dans une interprétation baroque et spirituelle (si, si), et, pourquoi ne pas le dire, stimulante pour les neurones en vacances, Education Nationale oblige.

[gallet.olivier]

c'est la journée du chocolat pour moi aussi ce jour ! car une distribution gratuite d'un nouveau produit delicieux vient de nous etre offert par notre boite donc " miam miam " il est vrai que l'oeuvre de warhol n'est pas non plus ma tasse de thé ( ou de chocolat ) donc il est interresant d'avoir ton avis sur ces oeuvres vues de prés ! bon sinon j'espere que ton coup de blue sera encore plus passager que prévu par ce que je suis en connexion avec toi la preuve, attention rapproche toi de l'ecran 1.... 2.....3...... BISOUS.