La trentaine !
Hola Amigos !!
Rassurez-vous, je n'ai pas sauté quatre années de ma vie en claquant des doigts pour débarquer tambour battant à l'âge de raison des jeunes cadres dynamiques d'aujourd'hui, je me laisse encore un peu de temps ! Par contre, avec le message que je tape en ce moment même de mes gourdes phalanges, nous atteignons le chiffre parfait de trente bêtises (de Cambrai) dans notre sottisier virtuel !! Alors, je me souhaite (et à vous aussi du coup, qui êtes si fermes à toutes mes attaques) un très joyeux anniversaire !!
Ok, ok, je sais vraiment plus quoi inventer pour alimenter ce blog... Ca va loin dans la nullité et le vide ! D'ailleurs, avez-vous réfléchi à ma petite question d'un des envois précédents, à propos des formes d'art qui rendent au rien ce qui appartient à César ? A part quelques éminences du surréalisme, bien peu d'artistes rendent hommage au néant; Flaubert bien sûr, Beckett, Huysmans (mais c'était pour mieux y tomber), des Fumistes, et puis certains peintres comme Motherwell... une poignée, même si j'en oublie. N'hésitez pas à me faire part d'autres artistes du vide, si vous en aimez sans les craindre! Et osons parler du rien en toute franchise : vous n'avez pas l'impression que notre vie en est essentiellement composée ? Ou bien c'est moi... Dans ce cas, il faut que je songe à immigrer sur la planète Mars, ma vraie patrie... Peut-être que ça ne vous frappe pas temps que ça, après tout, cette omniprésence, en permanence refoulée par notre inconscient. Ou bien est-ce trop impudique d'aborder le sujet ? Oui, il y a quelque chose d'indécent à parler du vide dans la vie, alors que tout le monde fait en sorte de la remplir constamment...
Et en parlant d'indécence et d'impudeur: bravo à Sophie d'avoir résolu deux énigmes d'un coup, sitôt revenue sur ce site (j'espère sans tricher pour la première) ! Ca nous fait donc deux cadeaux !! Il s'agissait bien de "Ma bohème (fantaisie)", poème du petit Arthur que j'appris durant mon enfance à bobos. Après une fugue, le gamin trouve refuge chez un ami, Georges Izambart, à Douai; ce poème forme la conclusion du second "Cahier de Douai", projet poétique inachevé où le jeune génie a recopié ses premiers poèmes. L'inspiration est pleine de la fougue de la jeunesse, mais tout est déjà très maîtrisé; c'est pourquoi ce poème a toujours exercé sur moi une grande fascination.
Quant aux poèmes zérotiques, j'ai en effet pris prétexte du texte envoyé par notre Janus à deux faces (là aussi j'aurais pu faire un jeu de mots graveleux, mais bon...) pour laisser libre cours à ma libido gaillarde et patentée (pas tentante non plus d'ailleurs). Quoique tu en dises, cher confrère, je ne peux croire que tu as choisi ce récit uniquement pour sa verve comique... ce serait mal te connaître ! ;) allez, tu ne trompes personne, Outis ! Grâce à Sof et Jean, nous avons pu goûter à du grand Apollinaire, et ce n'est pas ironique. C'est rare que la pornographie rejoigne à ce point la poésie, et ça méritait d'être souligné, à mon sens.
Voilà, c'était le trentième message, à bientôt mes chéris pour de nouvelles aventures !