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Va donc, hey !... Tabernak...
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Va donc, hey !... Tabernak...
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5 septembre 2008

Beau dommage !

Allo tout le monde !

Désolée de ce looong silence taiseux (bonjour les pléonasmes... eh oui, quand on ne le pratique pas régulièrement, on perd son style... par contre, les parenthèses interminables toutes les deux lignes, ça m'est resté !!), les cours ont repris (enfin, ont "pris", en ce qui me concerne) depuis mardi, et je profite souvent de ma présence sur le campus pour faire des démarches rébarbatives et/ou pour me plonger d'ores et déjà dans le bain estudiantin en retrouvant mes bonnes vieilles habitudes de rat de bibliothèque. Si, si, j'ai décidé de me remettre sérieusement au boulot, hé ho ! Nous verrons combien de temps cette courageuse résolution maintiendra son cap...

J'ai vu que vous vous penchiez avec détermination et persévérance sur l'énigme proposée, très bien !! mais personne n'a l'air inspiré hélas... Oliv', tututut c'est pas beau de tricher !! mais j'espère que la solution t'aura fait marrer. Attendons encore un peu avant de révéler le fin mot de la fable; n'oubliez pas qu'un cadeau d'une valeur inestimable est à la clé ! Comme je suis dans un jour de largesse, je vous donne un p'tit indice (pas corporel, ramassis de voyeurs !), ou plutôt un petit conseil : laissez-vous porter par la rime... Maintenant, à vos claviers !

Pour dérouiller un peu le mien après cette période de mutisme plus ou moins forcé, attendez que je vous conte et raconte un conte (ouh la, il est vraiment rouillé) de mes premières heures au contact des habitants d'UdeM. Race en voie de disparition dans le reste de cette partie du globe, les P.I.F. (Professeurs Intello-Francophones), fans de théories abstraites voire absconses, de modes du "penser" et d'approches herméno-épistémo-analytiques des E.T. (Etudiants Torturés) qui survivent dans leur collimateur, les P.I.F. donc, puisque c'est d'eux que nous causons, pullulent à la surface de cette microbiosphère qu'est le département de Littérature Comparée, LittCo pour les intimes. Les deux premiers spécimens de P.I.F. (oui je sais, faudra s'habituer) que j'ai eu le privilège de croiser, et même d'écouter de toutes mes oreilles (j'en ai que deux, mais ma foi ça me suffit bien pour l'instant), étaient d'une espèce rare, celle des J.A.P.P.E. (Joyeux Anglophones Prêts Pour l'Engagement, à prononcer avec l'accent please !), les seuls Américains à ne pas monter sur leurs grands chevaux quand on leur fait gentiment remarquer qu'au Québec, on a le droit de parler français.

Les séminaires ont tous lieu dans une même salle plutôt "plate" (ça veut pas dire que les murs se touchent, tas de rétrécis du lobe frontal, mais juste que, comme espace de travail, on a déjà vu mieux): des fenêtres tout étroites à demi cachées par des stores qui n'ont de Venise pas même le nom et qui donnent sur un bâtiment en brique affriolant, une ampoule électrique qui marche à l'économie pour seconder l'obscurité de la cage, une peinture pas fraîche jaune pipi sur les parois, un thermostat en rade, tout cela à l'ombre d'un huitième étage surchauffé et potentiellement suicidifère, si seulement on pouvait y ouvrir une lucarne pour se jeter à travers. Pas folichon comme tableau, hein ? Que voulez-vous, nous sommes des résistants en Amérique, nous les E.T. en littérature, alors on mène la vie de maquis (d'ailleurs on peut voir dans "campus" une métaphore guerrière), retranchés dans notre grotte au sommet de la montagne, pour ne pas dire prisonnier du donjon de la méchante Reine (Elisabeth, on t'a retrouvé ! et tu nous les paieras, les années Mickey du Commonbadwealth)... ou du pigeonnier. On se plaint des moyens distillés au compte-goutte par nos gouvernements-infirmiers qui craingnent la pénurie de pénicilline, mais franchement on n'a rien à envier aux petits cousins outre-atlantes, merci pour eux. Y compris, et c'est une bonne nouvelle, du point de vue de la qualité de l'enseignement. C'est en effet la première fois depuis que j'ai commencé à rédiger mémoires, échaffauder problématiques et plans, composer chapitres, parties, et sous-parties, que j'ai eu droit à un cours sur les études littéraires avancées, c'est-à-dire qui t'apprend à faire ce que les thésards français sont censés trouver intuitivement, par la seule grâce de leur science infuse, ou avec l'aide de leurs profs de parents. Bref, ici on délivre un enseignement démocratique dans son contenu, si ce n'est dans sa forme (mon relevé de compte de scolarité n'est qu'une suite de chiffres pompant mon fric pour des services qui ne me seront d'aucune utilité ou pour des raisons classées top secrètes), alors que par chez Nous, il reste indéfectiblement élitiste par son contenu, mais accessible à la masse des ignorants dans son principe. De quoi être fiers du système français...

Mais je digresse, je digresse, et sans Cillit Bang encore, à tel point qu'il est déjà minuit et que j'ai à peine initié une amorce de récit de ces quelques journées certes éprouvantes, mais intellectuellement comblantes.

Scusez ma paresse, mais là, j'ai vraiment besoin de sommeil, je me suis couchée hyper tard la nuit dernière, à cause de cette p... de thèse qui m'a taraudée en pleine nuit, depuis le temps qu'elle m'avait foutu la paix il fallait bien qu'un jour elle se manifestât, et comme d'habitude c'est sur mes heures, bien peu nombreuses à mon goût, de repos nocturne que l'inspiration, telle un moustique affolé par la lumière de la veilleuse, me pique de son irritant aiguillon !

C'est sur cette salve finale digne des plus grands poètes de gouttière que je vous quitterais, en vous laissant haletants et suspendus, comme des poissons au bout d'une ligne, au fil de mes fantasques aventures dans ce nouveau pays de Cocagne, sûre quant à moi de vous y retrouver, l'oeil en alerte et le reste à l'avenant, soit le lendemain soit dans les jours très prochains, au gré de l'humeur, de la fatigue et de la saison, afin d'achever sans faillir le présent épisode.

Buenas noches amigos

Signé : Dona Quixota

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Commentaires
T
Alors là désolée si j'ai plombé ton moral dans ta chaumière, ce n'était pas le but, au contraire, j'écris ça pour mieux en rire, ya vraiment pas de quoi être désespérée... et puis le contexte amical et studieux balance favorablement la morosité des lieux et de la conjoncture !<br /> <br /> bon, je ne t'aurais pas trop fait pleurer ?? ;)<br /> bisous
G
Bon ! je ne te le cache pas, je ne pensais pas avoir un texte a prédominance " sombre " mais bon, la vraie vie, c'est la vraie vie ! et puis c'est comme ça ! le probleme c'est que malgré le talent intact de naratrice dans la forme, le fond c'est la réalité , alors j'ai envie de te faire de gros bisous pour t'inciter a garder le moral, malgré cette ambiance ! je pense qu'il t'en faut plus que ça pour perdre le cap, alors soldat ! courage ! garde le cap sur le navire de ta destinée ( j'en fais trop la ? ) nous te suivrons dans ce voyage de tous les jours ( meme si il pleut de la morosité )et pour te donner du courage un petit bisou ( de secours ) a garder dans ton coeur : " smack "
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