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Va donc, hey !... Tabernak...
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29 mars 2011

Philoso-fions

Quoi, deux semaines ont déjà passé ??! Misère.

Faut dire que j'ai pas chômé : j'ai ENFIN fini la partie d'analyse sur les oeuvres anglaises, je l'ai soumise à mes directeurs en début de semaine dernière, quelques jours avant l'arrivée de mes parents sur le sol canadien... car oui, pour enclencher la partie suivante, je bénéficie de l'aide familiale à domicile pour 2-3 semaines, quelle veine hein ?? : )

Le tableau serait parfait s'ils n'étaient pas tous deux dans un état de fatigue avancé, qui s'est traduit pour ma mère par un angine carabinée qui va bien la bloquer pendant la moitié du séjour... Quel dommage qu'ils s'empêchent de profiter de leurs moments de joie, par sens trop aigu de la culpabilité... et quel dommage que j'ai si bien hérité de cette tare congénitale, comme d'autres mycoses...

Néanmoins, l'arrivée imminente - et terriblement attendue - du printemps, la clarté sans bornes du ciel, la vitalité de l'air devraient les remettre d'aplomb. J'espère que ce séjour leur accordera le repos qu'ils méritent.

Demain on enregistre la deuxième "shot" pour la radio. Moi, je reprends, comme quelques autres, mon premier texte pour le raccourcir et le conformer plus aux exigences de l'oral, qui n'a jamais été mon fort, comme vous le savez... Ca tombe bien, car je commence à me dire que je n'aurai pas vraiment eu le temps de pondre autre chose, surtout si les rencontres ont lieu aux deux semaines.

Je me tâte vraiment pour continuer. Pas que le projet ne soit pas motivant, mais disons que je n'ai actuellement pas besoin ni envie de me prendre la tête à l'extérieur de mes préoccupations thésardes. Et l'ambiance à la radio, pour l'instant, est plus guindée - même si "jeune" - que ludique... Bon, c'est sûrement aussi à moi de rentrer plus dans leur "univers" à tous ces intellos québécois, et je vais m'y efforcer demain (aie aie aie), mais si ça ne donne rien je crois que je vais laisser tomber pour cette année. Un peu la mort dans l'âme, car voilà encore une belle occasion de se mêler à la société québécoise qui part en fumée, probablement par ma propre faute... Connerie connerie mais qu'est-ce qui va pas chez moi hein ? Serais-je comme Desproges, une invidiualiste patentée ?

Je réécoutai l'autre jour ses deux spectacles et une de ses interviews. Le groupe lui fait peur, il ne s'y sent en tout cas pas à l'aise. Seul contre tous, ça oui, ça le branche, mais se mêler aux masses, il n'en faut pas parler. A la fois grand humaniste et misanthrope, goûteur raffiné de la vie et fasciné par la mort, il n'était pas à une contradiction près, le p'tit père. Son premier spectacle est incroyable, très simple, assez court : un coup de poing à la gueule du public. J'ai longtemps préféré le deuxième au théâtre Grévin; aujourd'hui je redécouvre le premier soufflet qu'il a osé infliger aux spectateurs, et j'en reste baba. Il ne cesse de nous renvoyer à nous-mêmes, au pourquoi de notre venue, à notre statut de spectateur-voyeur, à notre ignorance et à notre infériorité. Pour de rire bien sûr, mais tout de même... C'est révolutionnaire et génial.

Je ne suis pas en train de dire que je pense et sens tout comme lui, attention ! Je suis bien moins à l'aise dans ma propre vie que lui, j'ai pas atteint non plus son âge canonique. Mais je tire quand même de bonnes leçons d'humilité  de ma morne retraite de thésarde. L'isolement "forcé", dans un pays lointain et / ou dans un intérieur douillet - Descartes aurait dit un "poêle" - remet les pendules à l'heure, redéfinit les priorités, relativise certaines amitiés, en rehausse formidablement d'autres... En même temps qu'il modifie mon train-train quotidien, il me donne matière à réflexion et à nuance.
 
Comme quoi, on peut bien devenir philosophe sans bouger les oreilles.

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